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laetitiabillon

Dee

Toujours par le biais de 16 discount, je rencontrai un petit bout de jeune femme pétillante d’origine anglaise, qui avait pris un pack de trois consultations, afin de faire le tour de tes ses amis, toute sa famille et son entourage.


Au fur et à mesure des consultations, elle me parlait de son problème d’endormissement de son dernier fils, de ses difficultés de vie et de la sensation de ne jamais être seule qu’elle avait dans sa maison.


Rendez-vous pris dans une maison perdue au milieu de la campagne de Dordogne, avec une vue impressionnante sur les champs de blés jaunis par le soleil, qui faisaient un bruit de frottement et dégageaient une bonne odeur.


Dee m’expliqua que tout allait bien et que l’atmosphère de la maison avait changé du tout au tout, lorsqu’ils décidèrent avec son mari d’effectuer des travaux d’agrandissement. C’est typique. Vous vivez en symbiose avec une ou plusieurs entités et toute se passe bien. Dès que vous commencez à effectuer des travaux, tout part en vrille et c’est normal.


Je vous explique. Imaginez-vous partir de votre domicile pour aller faire des courses par exemple et lorsque vous rentrez, des squatteurs ont repeints les murs en orange fluo, ont changé la décoration et modifié l’organisation des pièces. Comment est-ce que vous prendriez la chose ? Vous seriez furieux, non ? C’est très exactement ce qui se passe lorsque vous aménagez dans une maison, vous pouvez vivre en parfaite harmonie avec la ou les entités présentent dans votre domicile avant votre aménagement et à partir du moment où vous violez l’accord tacite qu’il y a entre eux et vous, ils se fâchent et cela va obligatoirement jouer en votre défaveur.


J’ai remarqué lors de l’inspection de la maison de Dee, une ombre noire se déplacer à grande vitesse dans le couloir menant à sa chambre. La chambre de Kevin, le dernier avait une atmosphère très pesante, comme si on avait rajouté sur mes épaules, plusieurs sacs de béton. La chambre du premier était normale, mais il y avait du stress, chose étrange pour un enfant de 7 ans. Bref, il y avait du travail.


Je décidais de revenir avec Sabrina la semaine suivante.


Lors de notre arrivée avec Sabrina, Dee m’avoua avoir passé une semaine très compliquée à la maison. Tout le monde se disputait, elle ne se sentait pas bien dans la maison et la veille, alors qu’elle regardait un film dans le noir avec son mari, ils furent sorti de leur feuilleton par le vacarme d’un placard qui s’était complètement vidé dans la cuisine. L’intégralité des affaires avait été sortie sans aucune explication. Ils avaient eu la peur de leur vie, mais savaient que j’arrivais le lendemain.


Là encore, c’est normal. L’entité présente dans la maison qui sait que je vais intervenir, persécute la famille, afin qu’ils changent d’avis.


Comme à l’accoutumée, dès mon arrivée, l’atmosphère était très lourde, même Dee m’en fit la remarque. Je l’accompagnais donc à la porte de sa maison, afin que je puisse travailler tranquille.


Alors que je prenais mon temps pour déballer mes affaires, j’entendais l’entité hurler des insanités dans le couloir. J’aime bien prendre mon temps pour installer mes affaires, je fais monter la pression pour que l’entité explose de colère et se manifeste. S’il se manifeste, il brûle toute son énergie et c’est beaucoup plus facile pour moi. J’étais déçue, car il ne se manifesta pas.


« - Laetitia ? Tu fais quoi ? Cria Sabrina dans le couloir.

  • Je prépare mes affaires, je prends mon temps et il n’apprécie pas du tout.

  • Je m’en rends compte. J’ai tous les poils du corps qui se hérissent.

  • Il hurle des injures depuis tout à l’heure. Tu as quelque chose sur les photos ?

  • Rien, de rien. A part mon ressenti, rien.

  • Vient dans la cuisine, je vais faire mon cercle de protection et je vais pouvoir commencer.

  • Ok. »


Pendant que je faisait mon cercle de protection, Sabrina repris son reportage photo dans le salon et dans la cuisine. Puis tout à coup !


« - Je l’ai ! Punaise, je l’ai ! Viens vite voir !

Je me précipitais dans la cuisine afin de voir la photo en question.

  • Vas-y ? Montre moi ! Oh comme c’est joli. Bravo Sabrina. »

Sur la photo, on peut voir Sabrina à droite, mais la forme à sa gauche n’est pas humaine, car j’étais dans le salon au moment où elle prenait faisait son reportage.



Je regardais la photo dans la cuisine et félicitais Sabrina, quand tout à coup, le babyphone se mit en route, alors qu’il n’était pas branché, ni dans la chambre de Kevin, ni dans le salon.


J’avais enfin eu ce que je voulais, j’avais eu ma manifestation. C’est important de les pousser à bout, pour qu’il se fatigue, cependant, sans protection, c’est également très dangereux.


Je purifiais chaque pièces, unes par unes, mais le couloir me posait plus de problèmes. Une entité fugace et noire se déplaçait à grande vitesse de mur en mur.


Habituellement, je « parque » les entités dans une pièce, afin de me laisser le champs libre et les obliger à prendre un passage pré-défini, pour les obliger à passer. Mais là, elle se déplaçait, même dans les pièces que j’avais purifié. Il fallait que je change de technique et vite, pour ne pas perdre le combat.


Ma technique préférée, mais dangereuse, c’est de me mettre dans une pièce que j’ai purifié à moitié, et l’obliger à venir, bloquer les accès et la passer de force, mais c’est un combat au corps-à-corps que j’allais engager. Je l’avais entendu proférer des insanités lorsque j’avais installé mon matériel, je décidais donc d’utiliser j’information que j’avais à mon avantage. Je m’installais donc dans la chambre de Kevin, son endroit préféré et je débutait un long monologue.


« - Alors ? Comme fia on s’attaque à un enfant sans défense ?

  • Tu ne veux pas te battre contre quelqu’un à ta hauteur ?

  • En réalité, tu as la trouille ?

  • Espèce de **********

  • Alors ? Tu refuses le combat ? »


A peine j’avais fini cette phrase, que l’intégralité des poils de mon corps se dressèrent. Il était là !


J’ordonnais à Sabrina de ne pas entrer dans la pièce, ferma toutes les sorties et entama un rituel de protection armé de mes précieux encens. Malgré ma protection, il me traversa et je ressenti un grand froid et un grand vide à l’intérieur de moi. Cette attaque n’eu pas d’autre résultat que de m’énerver plus et de répéter mon mantra de protection, comme si je n’avais que ces mots dans mon vocabulaire, concentrée à mort, c’était lui ou moi et je n’avais absolument pas l’intention de perdre ce combat.


Petit à petit, l’air de la chambre de Kevin se réchauffait et je vis un rayon de lumière sortir du ventre de l’entité, qui s’était matérialisée, alors que juste avant ce n’était une forme humanoïde vaporeuse noire. Il regardait son cette source lumineuse avec beaucoup d’effroi, les mains essayant de la cacher. Il croisa mon regard avec une haine à peine dissimulée, puis éclata en morceaux.

Je l’avais vaincu. Le reste de la protection devenu tellement facile, qu’il me fallut plus de concentration, pour ne pas m’égarer. C’était étrange, j’avais vaincu une entité puissante et à présent mon esprit s’égarait. J’entendais mon guide derrière moi, me dire « Concentre-toi, ce n’est pas fini ! » En soufflant d’agacement. J’éclatait de rire en imaginant son visage, mais je reprise mes esprits et fini le travail.


« - C’est marrant, la maison est beaucoup plus claire depuis que tu as quitté la chambre de Kevin. Me dit Sabrina

  • Oui, on ne peut pas dire qu’il s’est laissé faire !

  • Non ! Sans rire. Dit Sabrina en éclatant de rire.

  • Bon, je vais appeler Dee et on y va.

  • Impeccable. Je suis totalement vidée, je n’ai plus de force, mais c’était vraiment génial.

  • C’était une bonne baston ! »

J’appelais donc Dee, avec ma fameuse phrase « Je vous rends votre maison ».


J’eu à peine le temps de ranger mon matériel, que Dee arriva.


« - Oh ! Mais c’est lumineux chez moi !

  • On a pourtant pas fait les vitres !

  • Il fait bon. On avait tout le temps froid. »


J’expliquais tout ce qu’on avait vécu pendant mon intervention et Dee était totalement bouleversée lorsqu’on lui montrait la photo que Sabrina avait prise dans la cuisine.

« - C’était chez moi ? » Dee était abasourdie.


Je n’ai jamais abandonné cette adorable petite famille. J’ai eu un véritable coup de coeur pour cette famille et j’ai régulièrement des nouvelles…











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