Je suis intervenue dernièrement dans la maison d'une famille nombreuse qui vivait dans les bois près de Hostens (Gironde).
J'ai été contacté par la mère de famille qui m'a expliqué qu'ils vivaient l'enfer depuis plusieurs semaines et qu'il y avait eu des évènements qu'ils ne pouvaient plus ignorer.
Une nuit, alors qu'il ne dormait toujours pas, la couette du fils de 17 ans s'est mise en boule et des mains invisibles la tenais fermement contre sa bouche et son nez, pour l'empêcher de respirer. Heureusement qu'il a eu le réflexe de se tourner et de se laisser tomber du lit.
Le père de famille qui était dans sa chambre pour s'habiller s'est vu projeté violemment contre la commode et a fait un bond de près d'un mètre cinquante avant de s'écraser sur le meuble.
La mère de famille, ne dormait plus que deux à trois heures par nuit.
Pour finir, l'avant dernière des filles s'est faite agripper par les chevilles en pleine nuit et tiré avec beaucoup de violence.
Seule la dernière des filles de la famille semblait être épargnée.
Je suis donc venue faire une pré-visite dans cette maison perdue au milieu des bois (bien flippant) et je me suis trouvée devant la même grande maison que dans le film "Conjuring".
Lors de ma visite des lieux, après avoir fait le tour des lieux avec la famille et une fois toute seule, c'est lors de ma visite seule que je suis tombée nez-à-nez avec une entité qui ressemblait trait pour trait à la star du film "The Ring". Elle avait en prime, les ongles grisâtres avec de larges sillons profonds. Elle respirait difficilement, avec des passages rauques et d'autres étouffés. Ses épaules montaient et descendaient à chaque respiration. Absolument abominable. Elle m'observait avec ses yeux rouge sang, pris son élan et me traversa, comme pour m'indiquer que c'était elle qui commandait. Pour le moment. Je n'avais pas dit mon dernier mot.
J'expliquait brièvement ce que j'avais vu à la famille et restait volontairement très évasive sur les détails de l'entité présente sur les lieux. Cela ne servait à rien de les affoler encore plus alors qu'ils vivaient un véritable calvaire au quotidien. Je pouvais observer les aller et venus de cette entité qui s'amusait à passer depuis la fenêtre du premier à la porte d'entrée, en descendant à quatre pattes sur le mur extérieur de la maison. Ensuite, elle se tenait droite devant les escaliers, me toisant avec une haine à peine voilée, un sourire en coin, comme pour me narguer.
Le rendez-vous était pris pour la semaine suivante et je venais avec une photographe (Delphine) et mon fils (Ephram) que je forme actuellement à faire le même métier que moi, avec l'étique et le professionnalisme que je m'impose.
Je dois avouer que je n'ai pas eu à batailler très longtemps pour que la famille quitte les lieux et me laisse travailler tranquillement !
J'avais chargé Ephram de purifier les extérieurs, pendant que je me jetais dans littéralement dans la gueule du loup. Je voulais la prendre en ciseau ! Purifier et bloquer le jardin ainsi que le contour de la maison et purifier l'intérieur en même temps. Il ne fallait absolument pas qu'elle ne s'échappe.
Ephram eu beaucoup de peine et fut attaqué à plusieurs reprises lorsqu'il se chargea du puit (où personne n'osait plus aller, sans savoir pourquoi), la volière qui sentait la mort et où tous les animaux mourraient les uns après les autres et l'étang lugubre qui était à l'orée du jardin.
Delphine me suivait comme mon ombre et exécutait le moindre de mes ordres, pour ne pas qu'elle ne se mette en danger (j'en avais fait la promesse à son mari !). Comme prévu, elle n'a rien pris en photo, car les démons ne se montrent jamais, (ils gardent leur énergie pour attaquer) seules les entités et les âmes errantes peuvent se faire prendre "tirer le portrait".
Je commençais le "nettoyage" par l'endroit le plus chaud de la maison (je commence toujours par le plus difficile), l'étage de la maison ! Elle jouait avec moi, se faufilant par les murs, faisant craquer le parquet dans la pièce d'à côté pour brouiller les pistes. Je trouvais sa "porte d'entrée", bloquait les accès, purifiait les pièces unes par unes et je l'entendais hurler et proféré des menaces de mort à mon encontre.
J'aime beaucoup lorsqu'ils font du bruit, se mettent à hurler. D'une, cela ne me fait pas du tout peur, de deux, ils se fatiguent tellement en faisant cela, que je les incite même à le faire et ils deviennent plus facile à détruire ou à passer.
Cela faisait partie de mon plan d'action. L'empêcher de sortir, la bloquer dans une pièce, l'énerver au plus haut point et la détruire. Mais elle était bien plus vicieuse et plus forte que je ne l'avais imaginé.
Arrivée en bas, pour finir mon travail, je la vis descendre les escaliers en un bond. Elle se trouvait juste à côté de Delphine. Elle leva ses mains pour les mettre au niveau de son cou pour l'étouffer. Voyant ce qui allait arriver et afin de ne pas l'affoler, je ne dis rien et réalisais immédiatement une bulle de protection autour d'elle. L'entité ne pouvant pas l'atteindre, se retourna vers moi, se mit en position d'attaque (identique à un sprinter attendant sur la ligne de départ), s'envola en un bon sur moi et ce n'est qu'à partir de ce moment précis que je pu la désintégrer lorsqu'elle s'approcha assez près de moi. Cela eu pour conséquence de me vider en un instant de toute mon énergie et il me fallu quelques minutes pour retrouver mon souffle et mon énergie.
La maison devint immédiatement plus lumineuse et la chaleur rentrait enfin ! C'était beau.
J'entendais depuis l'étage "- Eh ho ! Je sais que vous m'entendais. Nous sommes 7 là-haut et nous avons besoin de votre aide !"
Non !
Le travail n'était pas fini.
En plus de terroriser les habitants de cette maison, cette entité démoniaque avait fait prisonnier des fantômes. Cela arrive malheureusement souvent.
Je rassemblais le peu d'énergie qu'il me restait (voilà pourquoi je fais toujours le plus difficile en premier) et entama de les passer un à un.
Je vérifiais le travail de Ephram avant d'appeler la famille (la confiance n'exclue pas le contrôle et puis il est là pour apprendre, mais c'était parfait).
Depuis ?
Ils vivent enfin paisiblement et je prends très régulièrement des nouvelles. Mais ils sont tellement attachants que je ne vais pas les abandonner de si tôt ...
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